Fragments d’architecture la villa Noailles 1923-2023

du 30 mars au 28 mai 2023
Fragments d’architecture la villa Noailles 1923-2023 - © Villa Noailles Hyères

Exposition du 30 mars au 28 mai
Ouverte du mercredi au dimanche
de 13h à 18h.

Fermeture le lundi, le mardi
et les jours fériés.

Entrée libre

villa Noailles
47 Montée Noailles
83 400 Hyères

Conférence

Samedi 15 avril - conférence

16h30 (durée 1h)

Dialogue entre les architectes Cécile Briolle,
Claude Marro et Jacques Repiquet qui ont œuvré
à la restauration de la villa Noailles

et M.B.L Architectes, commissaires de l’exposition

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Fragments d’architecture la villa Noailles 1923-2023

Depuis 1923, le Clos Saint Bernard, dit la villa Noailles, n’a cessé de se développer et de se renouveler, autant dans son dessin que dans ses usages.
L’enthousiasme des commanditaires Charles et Marie-Laure de Noailles, augmenté par le dynamisme de son architecte Robert Mallet-Stevens, avec l’appui de l’architecte d’opération Léon David, a posé les bases d’un édifice en perpétuelle évolution.

Pour ces 100 ans, considérons avec précision 10 dispositifs architecturaux de la villa choisis pour leurs singularités. Portons attention à l’histoire de ces éléments et aux leçons que nous pouvons en tirer pour l’architecture d’aujourd’hui. Sans oublier le tout, attardons-nous sur quelques détails, étudions quelques situations inédites de cet édifice, pour mieux le connaître.

“Un fragment peut, à l’égal d’une petite oeuvre d’art, être isolé de tout l’univers qui l’environne, parfait en soi-même comme un hérisson”. (Frédéric Schlegel)

Les origines et l’histoire de 10 fragments sont présentés à travers des maquettes spécialement réalisées et de nombreux documents originaux. Plans et photographies côtoient la riche correspondance que l’architecte a entretenue avec ses commanditaires. Ces archives témoignent de la construction progressive de cette architecture, des changements qui s’y sont opérés et des différents cycles de vie de cette “petite maison intéressante à habiter”.

En 2023, ces 10 éléments deviennent le prétexte pour 10 architectes invités de tirer des leçons, d’expérimenter, d’inaugurer des projets. Il s’agit de regarder avec attention certains détails mis en oeuvre afin de s’en inspirer, de les actualiser. Qu’ils soient rudimentaires, hyperfonctionnels, climatiques, géométriques, ces fragments sont autant de petits théorèmes architecturaux qu’il s’agit de redéployer.

Au travers des maquettes et installations, ces 10 pièces détachées seront autant de preuves témoignant des enseignements que nous apporte encore la villa Noailles aujourd’hui. Les 10 architectes sélectionnés constituent un casting éclectique de pratiques diverses qui atteste les nombreuses manières de penser l’architecture.

MBL
Commissaires MBL architectes :
Benjamin Lafore, Sébastien Martinez-Barat, Nicolas Boulben

Architectes invités

MANERA (FRANCE)
→ La chambre de plein air

HPO (ITALIE)
→ La chambre des fleurs

FLORIAN SUMI ET AGATHE LABAYE (FRANCE)
→ La table du salon rose.

ROBIN DURAND (SUISSE / FRANCE)
→ Le belvédère disparu

MLAV.LAND (FRANCE)
→ Le plafond de la piscine

BETILLON ET FREYERMUTH (FRANCE)
→ L’escalier avec vue

ALLAN MENSAH (FRANCE)
→ La passerelle des invités

STUDIOSER (SUISSE)
→ Les pare-soleils

BEAR (ESPAGNE)
→ Le conduit de cheminée

CONCORDE (FRANCE)
→ La maison sur la colline.

Fragments choisis
1. LA CHAMBRE DE PLEIN AIR par MANERA (FRANCE), une architecture pour s’abriter dehors

Cette chambre en plein air, directement connectée à celle de Charles de Noailles, est un objet climatique qui permet de vivre dehors en toute saison. Posée sur une terrasse dédiée, elle dispose d’un accès direct au jardin, comme un intermédiaire entre l’intérieur et l’extérieur. Elle abritait les meubles en tube métallique et un lit suspendu de Pierre Chareau. Les mécanismes précis des parois coulissantes sont issus d’une collaboration avec Jean Prouvé. Cette pièce est un volume, partie prenante du métabolisme de la villa, mais autonome dans son usage spécifique et sa localisation.

MANERA est un atelier d’architecture et de paysage fondé en 2022 par Victor Maréchal et Maria Fernanda Serna à Paris. MANERA s’intéresse à la matérialisation des idées à différentes échelles, de l’objet au territoire. MANERA revendique une pratique hybride entre projets, recherches, installations et enseignements.

Le travail de MANERA a été notamment exposé au CIVA dans le cadre de l’exposition Institution Building à Bruxelles (BE) ainsi qu’à la Biennale d’architecture et de paysage d’Île-de-France BAP! à Versailles (FR). MANERA est lauréat du concours FAIRE, organisé par le Pavillon de l’Arsenal, avec le projet Angles.

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2. LA CHAMBRE DES FLEURS par HPO (Italie), une architecture pour les fleurs

Une toute petite pièce de 1,5m2 est dédiée à un usage hyperspécifique : réaliser les bouquets de fleurs. Marie Laure de Noailles prenait grand soin à mettre en bouquet, les fleurs fraîchement cueillies de son jardin, pour les disposer dans la maison et accueillir par cette attention tous ses invités. Theo Van Doesburg , l’un des fondateurs du mouvement de Stijl, réalise le décor.

Ne pouvant se déplacer, il envoi un dessin représentant les fresques murales projetées sur les murs et le plafond. Force est de constater le parallèle ambigu qui s’établit entre la perfection géométrique et un sujet impressionniste par excellence : les fleurs.

HPO est une communauté émergente de onze architectes basés à Ferrare, en Italie. Formée en 2017 pour échapper à la routine universitaire et affronter le marché du travail, HPO travaille depuis lors sur des installations temporaires, des expositions, des événements et des performances, en maintenant toujours une attitude collaborative, ouverte à la contamination. HPO HQ est le siège du groupe à Ferrare, à partir duquel il opère comme une partie d’une province hyperconnectée, un enracinement qui a néanmoins conduit le groupe à exposer son travail dans certains des principaux centres de design et universités d’Europe : Akademie der Künste, Berlin ; HEAD, Genève ; TU Graz, ENSAP Versailles ; Dropcity, Milan. Mention spéciale du Premio Biennale di Architectura Federico Maggia 2022.

Fragments d’architecture la villa Noailles 1923-2023 - © Villa Noailles Hyères
3. LA TABLE DU SALON ROSE par LABAYE-SUMI (France), une structure domestique

En 1927, Charles de Noailles commande à Mallet-Stevens un atelier dans le prolongement du hall d’entrée de la villa. De plan carré, la pièce, qui s’implante entre les murs de soutènement de la colline et la façade arrière de la villa, est éclairée par un plafond vitrail réalisé par Louis Barillet.
Remarquable, le poteau se retrouve entouré de deux plateaux circulaires. Seule forme ronde d’un univers ultra-rectiligne, cette table est un meuble immobile. Plus qu’un mobilier, cet élément correspond à la mise en fonction domestique d’un élément structurel. Il entre dans la catégorie juridique des biens de main morte, un élément inamovible : un poteau devient table.

Agathe Labaye est architecte et coloriste, Florian Sumi est artiste plasticien.
Ils vivent et travaillent à Paris. Ensemble, ils axent leur travail sur la connaissance et la mise en valeur des techniques, qu’elles soient artisanales ou bien industrielles, et ce, de l’échelle architecturale jusqu’à celle de l’objet. Leur statement : l’objet fait architecture. Le duo ne revendique pas une esthétique. Convaincus que l’architecte est l’artisan des échelles et passionnés par une multitude de langages et d’époques de par leurs environnements distincts - art et architecture - chaque projet leur permet d’ouvrir un sujet stylistique et un modus operandi qui leur est propre. Bien que nourris par la notion de décor, ils préfèrent la précision du détail au spectaculaire et sont attachés à la notion de permanence.

Depuis 2018, le studio compte de nombreux projets ; du collectible design représenté par la galerie Charles Burnand à Londres, au concept hôtelier pour le promoteur immobilier Réalité(s), de l’architecture intérieure d’un ilot de sept immeubles à Juan-les-Pins, au design produit pour l’acteur de l’immobilier commercial Westfield, de l’hôtellerie de luxe avec l’Hôtel de Pourtalès (Paris), à la création de boutiques pour Statement ou encore Bon Parfumeur.

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4. LE BELVÉDÈRE DISPARU par ROBIN DURAND (Suisse / France), une architecture signal

Résultant de débats intenses entre le commanditaire et l’architecte, le belvédère initialement érigé va être rabaissé à la demande du propriétaire qui le juge alors inutile et décoratif. Charles de Noailles ne souhaite pas donner le signe d’une présence autoritaire dans le paysage hyérois. Dans sa facture, cet édicule témoigne de la métaphore du paquebot obsession de l’architecture moderne. Mallet-Stevens concède finalement à Charles de Noailles la suppression partielle du belvédère, juste après sa construction. Aujourd’hui, le drapeau qui domine fait office de repère, comme pour faire savoir qu’autre chose se trouvait là.

Robin Durand (né en 1989) étudie l’architecture à l’ENSA-Marseille et à La Cambre, Bruxelles. Diplômé en 2013, il passe plusieurs années à Paris comme collaborateur dans de jeunes agences d’architecture et de paysage, où il travaille sur des projets d’échelles et de natures variées. Il y approfondit son intérêt pour le territoire et ce qui est déjà là, le as found.

En parallèle, il se forme à la réalisation et à la construction. Robin enseigne le projet depuis 2021 à la Umeå School of Architecture (UMA), située à Umeå, en Suède. Il y interroge les notions d’évidence et de banalité et travaille à l’élaboration par les étudiants d’une pensée critique par le biais de l’architecture.

En 2022, Robin séjourne à Los Angeles durant cinq mois en tant que lauréat de la résidence MAK-Schindler. Il développe un travail d’observation de l’environnement quotidien, manœuvrant entre fascination et tentative de décryptage, puis d’intervention dans celui-ci. Il y privilégie une position de modestie face au sujet, permise par l’approche de la photographie mais aussi de la maquette, mise en œuvre à l’échelle 1.

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5. LE PLAFOND DE LA PISCINE par MLAV.LAND (France), une architecture à contempler

La piscine intérieure est l’une des pièces phare de la villa. Son plafond est caractéristique du style Art Déco de Mallet Stevens. Sa structure est composée d’une imbrication de rectangles en béton armé et parsemés de pavés de verre. Le plafond renvoie au système déployé pour l’ensemble de l’architecture de la villa Noailles : un assemblage horizontal de volumes rectangulaires. Le plafond signe l’identité du lieu et apporte une lumière diffuse. Mais les échanges entre le commanditaire et l’architecte témoignent aussi de la volonté de faire de cet élément un dispositif acoustique. La composition de ses lignes diagonales permet de réduire la réverbération des sons.

Association fondée en 2017 par Maud Lévy et Antoine Vercoutère, Le Micro-Laboratoire pour l’Architecture et la Ville (MLAV.LAND) est un territoire de recherches, d’expérimentations, d’investigations, et de productions architecturales. Par une pratique tentaculaire explorant divers médiums, iels travaillent particulièrement sur des processus de projets, questionnant nos façons de faire et de penser au cœur des enjeux contemporains et des luttes sociales et écologiques.

Fragments d’architecture la villa Noailles 1923-2023 - © Villa Noailles Hyères
6. L’ESCALIER AVEC VUE par BETILLON & FREYERMUTH (France), Une architecture pour regarder

Un escalier étroit et long devient un dispositif qui séquence les vues sur la mer et les Iles d’Or.
Depuis l’extérieur, l’escalier couloir se manifeste comme la contre forme de ce qu’il se passe à l’intérieur. Les couloirs sont caractéristiques de la villa Noailles. Pensés à l’origine comme des espaces de service pour ne pas croiser les domestiques, ils sont devenus des espaces publics de rencontre, qui témoignent de l’effervescence du lieu.
Ce dispositif exacerbe le paradoxe d’un escalier où l’on circule autant que l’on regarde.

Betillon & Freyermuth
Nous revendiquons: une architecture malicieuse, élaborant des espaces sensibles et partagés / lutter pour que l’architecture soit un enjeu essentiel du vivre ensemble / faire de la curiosité une vertu incontournable / être un laboratoire d’architecture capable de proposer des modèles alternatifs, inscrits culturellement dans la réalité d’aujourd’hui.

Fragments d’architecture la villa Noailles 1923-2023 - © Villa Noailles Hyères
7. LA PASSERELLE DES INVITÉS par ALLAN MENSAH (France), une infrastructure disparue

Construite sur la roche, les alentours de la villa sont escarpés et abrupts. Une passerelle permettait de rejoindre les remparts et vestiges du château médiéval de Hyères directement depuis le jardin des invités, en passant au-dessus de l’actuelle rue Saint-Pierre.
Peu d’archives témoignent de ce trait d’union aujourd’hui disparu qui permettait de se tourner vers un côté que l’on regarde moins, mais que l’on parcourt volontiers. Quelques indices prouvent l’existance de cette passerelle prolongeant encore la villa horizontalement.
Aujourd’hui, plus rien ne demeure, si ce n’est la rumeur de ce petit pont.

Allan Mensah vit et travaille à Lyon.
Il est architecte et artiste visuel, diplômé de l’École nationale supérieure d’architecture de Lyon.

Il défend une pratique personnelle, navigant entre le projet d’architecture et la création artistique. Un territoire où cohabitent des médiums éclectiques : de la revue à l’échelle du territoire, du projet de recherche, au projet construit. Depuis 2022, Allan est LINA fellow, plateforme européenne pour l’architecture. Il enseigne actuellement à l’ENSA Lyon dans le cadre du studio de Master 1 ALT “Utopie/Dystopie”.

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8. LES PARE-SOLEILS par STUDIOSER (Suisse), une architecture pour les ombres

L’articulation des volumes et des saillies qui composent la villa rendent l’architecture vivante au rythme du soleil. Casquettes, corniches sont des dispositifs qui suivent une logique fonctionnelle. Ils sont pensés en fonction de la rotation du soleil. Qu’ils soient en forme de T, ou faisant office de marquise pour marquer le seuil d’une entrée, ces dispositifs maçonnés et recouverts d’enduit projeté à la bruyère comme le reste de la villa sont des éléments inhérents à l’architecture globale de la villa.
Grâce à ses pare-soleils, Mallet-Stevens crée du dynamisme, de la surprise, du relief et de l’expressivité dans cette architecture qui peut paraître massive au premier regard.

Studioser fusionne les idées de Rina Rolli et Tiziano Schürch depuis 2019 sur des projets s’étendant du côté nord au côté sud des Alpes. Basés à Zurich et Lugano, ils explorent avec leur travail les possibilités d’une architecture conçue comme une question de rencontres. Qu’il s’agisse de rencontres de matériaux, de temps ou de personnes, l’ambition est toujours de révéler et de célébrer l’essence et le caractère unique d’un lieu, de sa communauté et de son histoire.
Rina Rolli est diplômée de l’ETH Zurich avec un MSc en architecture. En 2019, elle a été sélectionnée avec ses partenaires pour exposer à la XIIe Biennale internationale d’architecture de São Paulo. Elle travaille actuellement en tant qu’assistante d’enseignement à la chaire de Jan de Vylder à l’ETH Zurich. Par ailleurs, elle collabore avec Noël Picco au sein du collectif Piccolli, où ils partagent la passion de subvertir des produits industriels afin de les traduire en meubles insolites. Tiziano Schürch est diplômé de l’ETH Zurich avec un MSc en architecture.

En 2018, il est devenu professeur assistant à l’UPC-ETSAB (Barcelone) où il a fondé le studio de recherche en architecture extraordinary_ordinary. Il a conçu plusieurs expositions, notamment le pavillon catalan à la Biennale d’art de Venise. Actuellement, il poursuit un MAS enaménagement de l’espace à l’ETH Zurich.

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9. LE CONDUIT DE CHEMINÉE par BEAR (Espagne), une architecture signature

Il y aurait eu un conduit de cheminée sur le parvis ou peut-être n’a-t-il jamais été construit.
Dans tous les cas, Mallet-Stevens l’a dessiné. Une longue cheminée tel un mât fait écho à la table du salon rose. Cette version non réalisée a peut-être pris une autre forme plus modeste pour privilégier l’espace du foyer dans le grand salon provençal. Si l’on oublie son échelle domestique, ce volume haut et élancé pourrait s’apparenter à la maquette d’une tour. Quelles que soient ses dimensions, cette superposition subtile de volumes simples est caractéristique du langage architectural de Robert Mallet-Stevens.

Se définir, c’est énoncer ses résignations, rendre ses handicaps visibles.

dans une ville ni grande ni belle
ni spécialisée, ni spécialiste
ni tradition, ni vérité
ni moderne, ni nostalgique
ni globale, ni mondialisée
ni locale, ni capitaliste
ni naturel, ni folklorique
toujours dans la fiction
toujours d’en bas
toujours politique
beauté

BEAR est une agence d’architecture basée à Bilbao qui explore les possibilités de l’architecture en tant que pratique discursive. Dirigé par Ane Arce et Iñigo Berasategui, BEAR reprend ses activités en 2021 après avoir opéré depuis 2018 sous le nom d’AZAB.
Leurs travaux ont reçu d’importantes reconnaissances et des publications dans des médias spécialisés nationaux et internationaux (Arquine, Plot, AV). Il convient de souligner le prix Peña Ganchegui 2019 pour les meilleurs jeunes architectes basques, le prix Egurtek 2020 ou diverses reconnaissances dans Arquia Próxima et BEAU.

Fragments d’architecture la villa Noailles 1923-2023 - © Villa Noailles Hyères
10. LA MAISON SUR LA COLLINE par CONCORDE, une architecture moderne en miniature

Sur la colline du château médiéval demeurait une petite maison de la même facture que la villa Noailles. Forme monovalente, deux blocs rectangulaires à toitures plates caractérisent cette petite construction. À mi-chemin entre les remparts et la villa Noailles, elle poursuit le métabolisme architectural, le développement horizontal mis en place par Mallet-Stevens.
Seule une photographie en noir et blanc témoigne de son passé moderne. Peut être cette dépendance aurait-elle abrité les chauffeurs des Noailles ou les
chambres des enfants.
Aujourd’hui, la construction est flanquée d’une veranda, de volets provençaux, d’une toiture à deux pentes et de tuiles canal. Ces attributs néo-provençaux, néo-quelque chose d’autre dissimulent ce petit édifice moderne.

Concorde est une agence d’architecture et d’urbanisme créée en 2016 par Simon Moisière, Jean Rodet, Adrien Zlatic (architectes) et Nicolas Persyn (géographe urbaniste). Concorde mène des projets d’architecture, d’espace public, d’urbanisme et de prospection sur les territoires. La manipulation de ces différentes échelles est au service de la caractérisation d’environnements, de situations et d’espaces, à même de faire émerger une culture commune du projet. En 2018, Concorde est lauréat du Palmarès des Jeunes Urbanistes décerné par le ministère de la Cohésion des territoires. En 2019, Concorde est finaliste de la Design Parade Toulon organisée par la villa Noailles.

Fragments d’architecture la villa Noailles 1923-2023 - © Villa Noailles Hyères
Commissariat de l’exposition : MBL ARCHITECTES

MBL architectes est une agence d’architecture fondée par Sébastien Martinez-Barat et Benjamin Lafore.

MBL architectes développe une pratique de l’architecture prospective qui pour chaque projet trouve des manières d’opérer nouvelles et spécifiques. Ils revendiquent une pratique du projet comme enquête et une production éclectique. Leur travail couvre divers champs de l’architecture : construction, publications, conception d’objets et commissariat d’exposition.

En 2014, ils ont réalisé Intérieurs. Notes et Figures, le pavillon belge de la 14ème Biennale de Venise. En 2016 lors de leur résidence à la Villa Kujoyama à Kyoto, ils ont débuté un travail de recherche et de construction de folies intitulé « Miscellaneous Folies » qui donne lieu début 2019 à une exposition à Kanal - Centre Pompidou Bruxelles. En 2016, ils sont lauréats des Albums des Jeunes Architectes et Paysagistes décerné par le ministère de la Culture. Ils sont rédacteurs en chef de la revue d’architecture Plan Libre depuis 2019. Depuis 2016, ils sont commissaires des expositions d’architecture de la villa Noailles dont : Landskating, Domestic Pools, La Boîte de nuit, Une Chambre Ailleurs et Houses for Superstars.

Equipe : Benjamin Lafore, Nicolas Boulben, Sébastien Martinez-Barat, Florian Jomain.

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