Nicolas Di Felice

Une synthèse de design à la pointe du sensoriel, mise en scène au cœur de la villa Noailles.
Une symétrie de formes liant des architectes aux ambitions communes.
Trois éléments d’une équation visuelle – la villa moderniste idéale de Robert Mallet-Stevens, les coupes culte du couturier André Courrèges et les interprétations postmodernes de Nicolas Di Felice, directeur artistique de Courrèges.
Une triangulation visuelle imaginée par Di Felice et Rémy Brière, directeur de la scénographie, au sein du volume pluriel de la piscine couverte de la villa.
En trois actes, cette exposition épurée se vit avant, pendant et après l’entrée dans son espace.
Avant, la pulsation lointaine d’une basse au rythme effréné tapisse le jardin tel un invisible sentier.
Pendant, les six faces d’un cube intègrent un condensé de l’histoire des silhouettes de Courrèges tout en dévoilant le potentiel narratif du bâtiment.
Trois formes circulaires encadrent l’immensité d’un sol blanc patrimonial.
Seize silhouettes uniformément réparties entre collections d’archives et contemporaines se font face dans un cercle rituel, reconstituant une chronologie des classiques de Courrèges.
Percée dans le sol, une fenêtre ronde laisse entrevoir une soirée piscine se déroulant sous nos pieds.
Des lumières stroboscopiques et des effets de fumée inspirés du monde de la nuit, conçus par le studio Matière Noire, chargent ce contre-espace d’un effet dramatique, conférant un sentiment palpable d’anticipation.
Sur le côté, une pile d’affiches découpées en rond présente des clichés du Club Courrèges photographié par Cha Gonzalez, afin que les visiteurs puissent repartir avec un souvenir de cette exposition mémorable.
À travers les murs, une musique techno étouffée, composée par Erwan Sene, attire le visiteur vers l’extérieur et vers l’après.
Sur le mur, l’horloge presque centenaire (présente dans toutes les éditions du festival) assure une dernière présence circulaire – ouvrant les temporalités fusionnées de cette exposition expressive. Suspendu dans la salle, comme dans le temps, le logo Courrèges s’expose au tic-tac géométrique de l’avenir…

« L’architecture est un art essentiellement géométrique. Le cube est la base de l’architecture car l’angle droit est nécessaire – les marches d’un escalier consistent en des plans verticaux et horizontaux et les angles des pièces sont presque toujours droits. Nous avons besoin d’angles droits. »

R. Mallet-Stevens

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