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GRAND PRIX DU JURY DESIGN PARADE HYÈRES

Yassine Ben Abdallah

⇨ MÉMOIRES DE PLANTATION

La culture et l’histoire des opprimés sont rarement
incarnées par des objets matériels. Mémoires de
plantation se penche sur la disparition des objets
appartenant aux esclaves et aux engagés des
plantations sucrières de La Réunion. L’identité
culturelle de l’ancienne colonie française a été
façonnée par la monoculture de la canne à sucre.
Cependant, peu d’objets subsistent à cette histoire,
si ce n’est ceux des maîtres. La quasi-totalité de
la culture matérielle des communautés asservies
a disparu ou a été amenée à disparaître.Le sucre,
matière première de la plantation, devient ici narrateur
de cette absence.Dans le domaine historique de
Villède se trouve le musée de la Plantation de La
Réunion où seuls les objets du maître témoignent de
l’histoire de la colonie sucrière. Comment alors narrer
l’histoire des esclaves et des engagés quand aucun
objet ne permet de témoigner de leur expérience.
Au travers du concept de muséographie créole,
le travail de Yassine Ben Abdallah subvertit la
scénographie actuelle de l’institution en installant des
machettes éphémères en sucre face aux artefacts
permanents du maître : les objets du maître sont
placés en conversation avec les artefacts disparus
des esclaves. L’espace sacralisé du musée se
métamorphose en espace de confrontation et soulève
la question : quel patrimoine mérite d’être préservé,
raconté et immortalisé dans un musée ?

Dotations :

Le Grand Prix du Jury Design Parade Hyères est doté :

  • D’une résidence de recherche d’un an à Sèvres -
    Manufacture et Musée nationaux.
  • D’une résidence de recherche d’un an au Centre
    international de recherche sur le verre et les arts plastiques
    de Marseille (Cirva) pour la réalisation d’un vase en trois
    exemplaires, un exemplaire intègre la collection du Cirva,
    un autre celle de la villa Noailles, le troisième revient au
    designer.
  • De la participation au concours en tant que membre du
    jury et d’une exposition personnelle à Hyères à l’été 2024,
    dans le cadre du festival Design Parade.
PRIX TECTONA

Materra-Mantang :
Lucien Dumas & Lou Poko Savadogo

Spécialiste du mobilier de jardin d’excellence, Tectona
soutient le festival Design Parade Hyères avec la création
en 2023 du Prix Tectona Design Parade. Dans le cadre de
ce partenariat, dix candidats designers seront invités à
imaginer un fauteuil de repas empilable sur le thème « Une
pause sous le soleil ». Seule contrainte technique : utiliser le
métal ou un matériau naturel imputrescible. Les candidats
réaliseront chacun une maquette de leur proposition,
échelle 1:1. Les dix maquettes seront exposées à la Villa
Noailles du 23 juin au 3 septembre 2023.
Le jury, guidé par les conseils techniques de Jean-Yves
Grandfils, chef d’atelier Tectona et Meilleur Ouvrier de
France, élira le lauréat qui se verra remettre un prix de
5.000 euros.
Nouvelle page de l’histoire qui unit Tectona à la création
culturelle française, le Prix Tectona Design Parade
villa Noailles offre au design de mobilier de jardin la
reconnaissance qu’il méritait tant.

Créé en 1977, Tectona s’est rapidement imposé comme la
référence française du mobilier d’extérieur. L’évidence et
la simplicité recherchée des formes, le choix exigeant des
matériaux, la maitrise d’un savoir-faire à la fois artisanal et
technologique ont, des l’origine, posé les fondamentaux
de la marque. Grâce à cette expertise, Tectona édite
la collection 1800, replaçant le mobilier français néoclassique
en vogue sous le Directoire (1795-1799) sur la
scène contemporaine. Dès les années 1990, Tectona ouvre
ses portes aux designers pour concevoir des modèles en
phase avec l’évolution de la vie à l’extérieur. Précurseur,
Tectona sera ainsi parmi les premiers éditeurs à collaborer
avec Ronan & Erwan Bouroullec ou encore Christophe
Delcourt. Toujours à la recherche de nouveaux talents à
révéler, Tectona travaille régulièrement, depuis 2013, avec
de jeunes designers sortis de l’école cantonale d’art de
Lausanne (ECAL) comme Isabelle Baudraz, Julie Richoz
ou Camille Blin. Des créateurs qui, à n’en pas douter,
écriront le design de demain.

PRIX DU PUBLIC DE LA VILLE DE HYÈRES

Yassine Ben Abdallah

⇨ MÉMOIRES DE PLANTATION

La culture et l’histoire des opprimés sont rarement
incarnées par des objets matériels. Mémoires de
plantation se penche sur la disparition des objets
appartenant aux esclaves et aux engagés des
plantations sucrières de La Réunion. L’identité
culturelle de l’ancienne colonie française a été
façonnée par la monoculture de la canne à sucre.
Cependant, peu d’objets subsistent à cette histoire,
si ce n’est ceux des maîtres. La quasi-totalité de
la culture matérielle des communautés asservies
a disparu ou a été amenée à disparaître.Le sucre,
matière première de la plantation, devient ici narrateur
de cette absence.Dans le domaine historique de
Villède se trouve le musée de la Plantation de La
Réunion où seuls les objets du maître témoignent de
l’histoire de la colonie sucrière. Comment alors narrer
l’histoire des esclaves et des engagés quand aucun
objet ne permet de témoigner de leur expérience.
Au travers du concept de muséographie créole,
le travail de Yassine Ben Abdallah subvertit la
scénographie actuelle de l’institution en installant des
machettes éphémères en sucre face aux artefacts
permanents du maître : les objets du maître sont
placés en conversation avec les artefacts disparus
des esclaves. L’espace sacralisé du musée se
métamorphose en espace de confrontation et soulève
la question : quel patrimoine mérite d’être préservé,
raconté et immortalisé dans un musée ?

DOTATION DE LA FONDATION CARMIGNAC

Materra-Mantang :
Lucien Dumas & Lou Poko Savadogo

Au dixième
En tant qu’architectes et artisans, nous considérons
qu’il n’y a pas de frontière d’échelle, d’usage ou de
forme entre un bâtiment et un mobilier.
Dans notre pratique où la fabrication n’est plus
séparée de la conception, un détail constructif peut
devenir le point de départ d’un projet plus global.
Nous envisageons les pièces de mobilier comme des
éléments d’architecture ; les meubles sont construits,
structurés, assemblés, de la même manière qu’un
bâtiment pourrait se dessiner.
Cette collection est le fruit d’une recherche sur
l’assemblage du bois par le tissage. Les meubles se
composent de petites pièces de bois maintenues
entre elles grâce à une corde en papier.
La commode et le vaisselier se répondent tant dans
leur forme que dans leur couleur, empruntant tous
deux à l’architecture différents principes constructifs
: le larmier en guise de poignée, le bardage à clin pour
les tiroirs, le bois brûlé (technique japonaise du Shou
Sugi Ban réservée aux façades et toitures) pour la
finition.
Cette collection de par l’utilisation de matériaux
naturels et de techniques classiques s’inscrit dans un
design intemporel.

Dotations :

Un des lauréats du concours design objet (Hyères) ou
architecture d’intérieur (Toulon), choisi en accord avec
la Fondation Carmignac et les membres des jurys, sera
invité lors d’une résidence à créer un objet en lien avec la
philosophie du lieu.

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