We Do Not Work Alone
le 27 juin 2019La villa Noailles et We Do Not Work Alone, maison d’édition d’objets utiles créés et conçus par des artistes, lancent cette année le premier volet d’une coproduction annuelle d’objets liés au jardin. Ces éditions sont le résultat d’une collaboration entre artisans et artistes. Le premier chapitre consiste en une production de céramiques de jardin monumentales peintes par Matthieu Cossé à la poterie Ravel d’Aubagne.
« Cultiver son jardin »
Une proposition de We Do Not Work Alone. Artistes présentés : Hélène Bertin, Florian Bézu, Elvire Bonduelle, Matthieu Cossé, Éric Croes, Alexandre & Florentine Lamarche-Ovize, Natsuko Uchino
Pour Design Parade, We Do Not Work Alone a sélectionné des pots et des jardinières conçus par sept artistes. L’envie de cette exposition est née de l’observation selon laquelle de nombreux artistes s’entourent de plantes dans leurs ateliers. Leur soin quotidien est une pratique qui peut se lire comme une métaphore de la création.
Le corpus d’œuvres réuni à Toulon témoigne de la manière dont les artistes s’approprient la fabrication de ces contenants destinés à recevoir l’élément naturel. Ces pièces révèlent leur relation à l’histoire et à l’architecture, leur jubilation à représenter, ou la dimension intime de leur rapport au vivant.
Florian Bézu lie ces deux dimensions en construisant construit ainsi des petits mondes intérieurs qui cultivent l’idée du jardin comme une métaphore de l’univers, tandis qu’Éric Croes ou Lamarche-Ovize donnent corps à des récits dans une profusion sculpturale. De son côté, Matthieu Cossé a déployé l’énergie de son répertoire graphique sur des pots et des jarres provençales de formes traditionnelles. Les pots de Natsuko Uchino et d’Hélène Bertin développent une notion d’intimité. Chez Natsuko Uchino, la céramique fait le lien entre agriculture, paysage, environnement et convivialité, tandis qu’Hélène Bertin a conçu un réceptacle pour le papyrus de son jardin dont elle aime offrir des boutures.
Enfin, les cache-pots de la série « Thaï Pipes » d’Elvire Bonduelle sont fabriqués à partir de tuyaux, butin à peine modifié d’une chasse au trésor dans les recoins de Bangkok où elle vit. Elle a réduit son intervention au minimum afin de restituer dans ces objets devenus domestiques un peu des rues, des chantiers et de la ville.