Anaïs Hervé & Arthur Ristor, Les gardiens

Il s’agit d’une installation en deux parties : une salle au cœur de l’ancien évêché fait écho à une installation présenté dans la vitrine du cours Lafayette.
Cet ensemble évoque la densité des villes modernes, le foisonnement de câbles électriques, le grésillement des néons, les flux, les réseaux, l’enchevêtrement des lumières artificielles, une nuit toujours éveillée. Dans un brouhaha vertical, tout cohabite : le nouveau côtoie l’ancien, un empilement foutraque et vibrant, et d’étranges silhouettes veillent sur l’horizon.
Dans la vitrine, la première scène de cette installation montre un décor dense et lumineux, foisonnant de couleurs et de détails. La verticalité des éléments tronquée par le cadrage et les plans successifs qui se superposent dans la profondeur donnent l’aspect d’un théâtre miniature. Dans le fond de cette scène, un objet scintille et nous appelle. La présence bavarde des gardiens, leurs allures chatoyantes dissimulent à notre vue l’étrange lueur.
Dans la deuxième scène, dernier plan de ce décor, l’objet apparaît. Une couronne aux allures d’extracteur de cheminée repose sur une stèle : le brouhaha laisse place à un décorum cérémonial, en rupture avec la salle des gardiens. L’ensemble se focalise sur le joyau, central et scintillant.
Ce projet a été réalisé en collaboration avec les maisons Lesage Tweed et Goossens, en collaboration avec les Métiers d’art de Chanel au 19M. Par ce projet, nous avons voulu marier le savoir-faire de ces deux maisons d’exception à nos techniques respectives : le vitrail et le travail des perles. En partenariat avec la maison Lesage nous avons imaginé différents tweeds aux couleurs vives et aux matières éclectiques pour venir habiller les éléments architecturaux. Aux côtés de Goossens, nous avons dessiné une couronne dont la silhouette s’inspire d’un extracteur de fumée, réinterprétée avec les matériaux et la technique de la maison.

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