Ecole supérieure d’art et de design Toulon Provence Méditerranée

Essentiel·le·s·x
Jusqu’au 19 septembre
Du mardi au samedi / 13h – 18h
La Galerie du Canon
10, rue Pierre Semard - Toulon

Essentiel·le·s·x est le titre de l’exposition qui réunit les ancien-ne-s étudiant-e-s de l’ESADTPM ayant obtenu leur Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique en juin 2020. Le terme d’essentiel-le-s-x renvoie à ce que sont pour nous les étudiant-e-s, celles et ceux qui sont au cœur même de notre activité.
Pour eux comme pour nous, leur diplôme est attaché à cette difficile période au cours de laquelle nous avons dû nous réadapter totalement à une situation que nous n’avions pas imaginée. Leur fin d’année universitaire et leur diplôme n’ont pu se dérouler dans les conditions habituelles. Aussi, nous sommes-nous engagés, toute l’équipe de l’école, à encore mieux accompagner ces diplômés, mieux les suivre au cours des trois années décisives qui viennent après le diplôme. Les concordances du calendrier nous sont devenues favorables en 2021.
La Métropole Toulon Provence Méditerranée met à notre disposition un nouvel équipement artistique et culturel répondant aux normes muséales : la Galerie du Canon. Un espace grand, lumineux aux cimaises immaculées accueille à partir du 27 mars et jusqu’au 19 septembre, une sélection des travaux de nos diplômé- e-s réalisés dans le cadre de leur cursus au sein de l’école, et depuis leur sortie en juin dernier.
C’est au coeur du quartier rénové de la vieille ville de Toulon, rue Pierre Sémart dite Rue des Arts, à quelques pas de la Galerie de l’école, notre espace d’expositions, que les 12 artistes diplômés 2020 présentent leurs oeuvres. L’ESADTPM montre ici son attachement à participer à la vie de la ville et de la Métropole, au coeur du quartier étudiant.
L’exposition Essentiel-le-s-x est l’occasion pour ces jeunes artistes de montrer leur travail au public, de le rencontrer, en prenant ici un sens plus profond qu’il n’a probablement jamais eu depuis maintenant une année.

Cette exposition, comme celles des diplômés qui les ont précédés au Musée d’Art ou à l’Hôtel des Arts,
est le deuxième rite de passage vers la vie d’artiste, après le diplôme. Le déroulement de leur dernière année d’études, l’impact de la crise sanitaire sur la vie artistique, et en particulier des lieux d’expositions, nous a aussi conduits à faire le choix d’organiser une rencontre avec des professionnels-le-s autour de leur travail. Accompagner les diplômé-e-s dans leur phase d’insertion professionnelle est une de nos plus importantes missions.
Enfin, la graphie inclusive prend une dimension nouvelle en ce temps d’épidémie, en rassemblant toutes et tous nos diplômé-e-s autour d’un même manifeste, pour dire combien l’art est essentiel parce qu’à l’origine de notre humanité, avec le langage, et qu’il n’y a pas d’art sans artiste.

Laetitia Romeo - Essentiel.le.s.x - Esadtpm © 2021 - © Villa Noailles Hyères

Laetitia Romeo - Essentiel.le.s.x - Esadtpm © 2021

La cabane Minimum
Dans l’histoire de l’architecture, longtemps la cabane a tenu un rôle symbolique, actant de l’intérêt porté par les premiers hommes aux préoccupations architecturales. L’architecture serait donc essentielle, comme le feu, l’agriculture ou la roue, rien de moins. Que ce soit Vitruve à l’époque romaine ou l’abbé Laugier au XVIIIe siècle c’est ainsi que nous est présenté cet édifice précaire.

Il faut attendre la cabane de Jean- Jacques Rousseau à Ermenonville, à la fin du XVIIIe siècle pour entrevoir un changement. L’objet qui n’était alors qu’une gravure s’incarne soudain. Il s’agit de revivre l’expérience ancestrale, de se reconnecter au monde naturel pour que l’homme retrouve sa place dans
un équilibre redécouvert. La cabane devient le lieu d’une nouvelle vie, que ce soit pour les deux ans deux mois et deux jours de Henry David Thoreau dans un bois du Massachusetts, ou pour les derniers jours de l’architecte Le Corbusier sur la plage de Cap Martin.

Depuis lors, la cabane était sagement rangée et étiquetée dans un rayon de magasin de bricolage, destinée à une parcelle de pelouse moribonde au fond du jardin. Alors pourquoi s’intéresser à la cabane aujourd’hui ? Le terme lui- même ayant plus ou moins disparu au profit de Tiny House (suite au passage de l’ouragan Katrina aux États-Unis en 2005, nous dit Wikipédia). Après un an de pandémie où chacun a pu refaire trois cent fois le tour de sa chambre, la cabane apparait comme une porte ouverte sur le monde futur, un espace de liberté dégagé des contraintes matérielles, mais surtout économiques. Pour les ménages les plus pauvres, la part du logement représente 30 à 40 % des revenus nous indique l’INSEE. Dès lors chacun s’imagine en Diogène, cherchant à vivre dans le minimum pour retrouver une liberté d’action.

C’est cette cabane Minimum que nous avons tenté d’imaginer, avec un groupe d’étudiant de l’École supérieure d’art et design de Toulon Provence Méditerranée. Mais plutôt que de dessiner un seul édifice, conçu pour une situation particulière - et cela va s’en dire remarquable - nous avons préféré imaginer un mode d’emploi (merci Ikea) pour construire soi- même sa cabane, avec des matériaux accessibles facilement, et des outils et des techniques simples. La réussite de ce projet tiendra donc au nombre d’exemplaires réalisés.
Cette cabane est à vous désormais

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