Pauline Labarthe

Abri-terranéen
2050.
Au pouvoir des plus grandes puissances mondiales : des gamins écervelés et égocentriques qui font mumuse avec de gros boutons rouges.
Le climat est… tendu.
L’air est lourd et à l’horizon un nuage de fumée menace le ciel qui était jusque-là si bleu.
Je sens mes poumons se contracter et mon cœur s’accélérer.
Mon cerveau ne fait qu’un tour, se cacher. Vite, s’enfouir.
Aller si profond sous cette terre, qu’ici personne n’osera venir me chercher.
Se cacher des bim et des boom, ne plus avoir peur, ne plus connaître la peur.
Être protégée, enveloppée, couverte et recouverte.
Recréer une bulle sous la terre qui m’a été autrefois nourricière.
Passer des branches aux racines.
Être là pour ne plus être là-bas.
Ici, je ne prends avec moi que l’essentiel.
Ici c’est strict, succinct, nécessaire.
Mais ici je me sens bien.
Ici, c’est là.
Là, c’est pas là-bas.
Abri-terranéen nous transporte dans un futur apocalyptique de la Méditerranée où le seul repli possible se trouve sous terre. Entre cocon et bunker, cette pièce est une chambre où seul le nécessaire prime. Mais dans la pénombre, le rouge est la lumière au bout du tunnel : l’évasion. Faite uniquement à partir d’objets existants, recyclés, réemployés, réenvisagés, elle propose un futur dans lequel la vie des objets s’étend au-delà de celle de l’homme.
Avec le parrainage d’Ecart International
PROJET RÉALISÉ AVEC LE SOUTIEN DE :
Les Toiles du Large (récupération des voiles de bateaux)