Exposition des arts décoratifs et industriels modernes de 1925, villa Noailles

À la villa Noailles, en 1925.
Nous célébrons cette année le centenaire de l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925. Cette manifestation marque un tournant dans l’histoire des arts appliqués et dans la reconnaissance d’un mouvement moderne qui touche tous les domaines (architecture, décoration, aménagement, arts de la table, etc.), si bien que l’on parle de « style 1925 ». Construite dès 1923 et habitée à partir de 1925, la villa Noailles est, à bien des égards, un laboratoire pour cette esthétique et ces techniques nouvelles.
Profitons de cet anniversaire pour retracer la première année de vie à la villa Noailles.

« Nous voilà installés dans la petite maison et je tiens tout de suite à venir vous dire combien elle est réussie et combien nous en sommes enchantés. C’est un triomphe. » écrit le 22 octobre 1925 Charles de Noailles à l’architecte Robert Mallet-Stevens à qui il a commandé cette maison de villégiature hivernale. Le luxe de la construction vient de la modernité de son architecture rationnelle et de ses équipements, en réponse à des préoccupations nouvelles d’hygiène, de confort et de bien-être corporel. Le commanditaire loue notamment les balcons et terrasses qui agrémentent la plupart des pièces de la maison, toutes percées de grandes baies vitrées plein sud. Les années 1920 correspondent en effet à la popularisation de nouvelles pratiques physiques ou médicales encourageant les bains de soleil, le bronzage et la vie en plein air. Deux ans plus tard, le vicomte se fera d’ailleurs construire une chambre de plein air protégée par des baies de Jean Prouvé et équipée d’un lit suspendu de Pierre Chareau, repéré par les Noailles à l’exposition des arts décoratifs de 1925.