Palmarès
Thomas Takada
FRANCE
Villa des échos
Notre environnement tangible est rendu abstrait par des processus mondialisés complexes et des matériaux dont la signification est incertaine en plus d’être de évolution constante. Parallèlement, les répercussions environnementales de notre modèle de production ont des effets différés mais physiques sur nos vies de tous les jours.
Cherchant à combattre l’aliénation et la désorientation, j’effectue une démarche consistant à rechercher des matériaux végétaux dans les alentours de la villa Noailles. Ces débris, sous forme de feuilles, de branches ou de cailloux sont assemblés en structures en fragile interdépendance avec des profilés standardisés métalliques.Avec le parrainage du Lit NationalProjet réalisé avec le soutien de :
Alliance for European Flax-Linen & Hemp, Feuilles d’or Charrier
Thomas Takada
FRANCE
Malo Gagliardini
FRANCE
La vie aquatique
La vie aquatique est une cuisine conçue comme un espace de tension douce entre action et contemplation. Elle se construit du fait d’un dialogue chromatique entre l’ocre profond de la tomette provençale et des touches de vert évoquant la mer, les végétaux et les verreries de laboratoire. L’espace se divise en deux zones : d’un côté, une cuisine-laboratoire où les carreaux dessinent le plan de travail, les niches et les excroissances, accueillant des brûleurs mobiles, des fioles et des ustensiles en aluminium fondus sur mesure ; de l’autre, une plateforme légèrement surélevée où se trouvent une table ronde et une unique chaise – un lieu plus calme, presque méditatif. Des bas-reliefs à iconographie marine ponctuent l’ensemble, mêlant des références scientifiques fantasmées, des formes organiques et une poésie industrielle.Avec le parrainage de DelislePROJET RÉALISÉ AVEC LE SOUTIEN DE :
BOB Carrelage, Pierre Frey , Technilum, Make’s Concept Store – Plasdox Artistes invités :
Pauline Pagès Lloberas, Simon Pradaut, Émilie Fayet et Ludivine Fanton
Magali Lamoureux et Joanne Riachi
FRANCE
Submergé.e.s
Originaires du Liban et de Toulon, nous avons grandi avec la mer.
Grandir au bord de la Méditerranée, c’est grandir avec l’horizon, une limite insaisissable qui s’avance inéluctablement vers celui qui l’observe.
En réponse à ce monde qui sans cesse nous submerge, nous avons voulu matérialiser l’horizon à l’intérieur de la maison. Nous avons créé un espace tempéré et respirant, largement occupé par une plateforme en pin sylvestre massif dont les nervures rappellent les reflets de l’eau. Nous y avons associé la sensation de fraîcheur contrastée des pieds glissés sous la surface du sable chauffé par le soleil. Les accessoires posés sur la table évoquent les rituels méditerranéens pour affronter les grandes chaleurs.
Une lampe traversant le plateau éclaire à la fois le dessus et le dessous. Telle une ancre posée sur les fonds marins, elle révèle des trésors enfouis dans le sable. Ces objets antiques issus de civilisations méditerranéennes englouties agissent comme des fragments de notre inconscient : ils réveillent une identité ensevelie dans la mémoire.Avec le parrainage de l’Atelier Mériguet-CarrèrePROJET RÉALISÉ AVEC LE SOUTIEN DE :
Partenaires piece : Atelier Enamel, Apsara, Atelier Mériguet-Carrère, Alliance for European Flax-Linen & Hemp, Céline Souveton Céramique, Iris Absinthe, Miele & Cie, Sellerie Barone, Galerie MMC Archéologie.
Marie Gastini
FRANCE
L’atelier d’été
Le peintre est absent. Toutefois, les traces de son passage dans cet atelier d’été se retrouvent aux quatre coins. Il a cherché, à tâtons, le sujet de sa prochaine toile. Il s’est promis qu’il ne sortirait pas de cette pièce tant qu’il ne lui serait pas apparu. Pour ce faire, il s’est aménagé des commodités de fortune, une chambre, une cuisine, ainsi qu’une salle de bain dans un angle. Il a étiré, étiré, étiré ses rideaux qui viennent maintenant délimiter ses espaces de vie.
Vite, il se remet à la recherche de son sujet. L’été sera terminé sans qu’il ait pu l’apercevoir.
Dans sa frénésie, il recouvre les murs de ses palettes, le carrelage, le sol et le plafond. Puis il se calme, regarde par la fenêtre en espérant trouver l’inspiration. Il contemple cette nature florissante, la lavande, le romarin, le citronnier… Ces odeurs… Elles viennent broder au boutis son modeste couchage, ses robes de chambre, ses rideaux. Aucun textile n’y échappe.
Il ne s’habille plus vraiment. Il alterne entre ses trois robes de chambre, et peignoirs?, presque identiques afin qu’il n’ait plus besoin d’y réfléchir. Dans la cuisine, un immense bouquet bien garni parfume l’air chaud en continu. Dans la salle de bain, le savon de Marseille prolifère et vient parer le mur d’un collier hors-norme.
Nous ne sommes plus très sûrs de la temporalité, c’était demain ou ce sera hier. Les pinceaux sont devenus fossiles. Mais ! Depuis combien de temps s’est-il évaporé ?
PROJET RÉALISÉ AVEC LE SOUTIEN DE :
Les plâtres Vieujot (murs et sol)
Ocre de France (pigments)
Pierre Frey(tissus)
Céramiques développées avec Louis Danjou (artiste céramiste)
La verrerie de Biot (prêt d’objets)
La savonnerie Marius Fabre
Save